Zimbabwe
Dete, Zimbabwe, février 2011
Les lycaons providenciels
Le Painted Dog Conservation Project (PDC), non loin des Chutes Victoria au Zimbabwe, est sûrement l’un des programmes de conservation les plus réussis au monde, et cette visite, avec mon ami Renaud Fulconis (www.awely.org) le prouve une nouvelle fois.
Je n’ai jamais oublié ma première visite ici il y a plus de quatre ans, et encore moins ces enfants qui parlaient du sida dans leur chanson lors de la dernière soirée du formidable camp de brousse organisé par le PDC.
Combien d’enfants de 10-12 ans parlent du sida autour de nous ? Au Zimbabwe, c’est malheureusement une réalité quotidienne, et cette « épidémie silencieuse », comme on pourrait la nommer, se met à parler au travers ceux qui en sont les plus durement touchés psychologiquement, et trop souvent physiquement, les enfants.
Pour beaucoup, le sida est une maladie du passé, mais ce virus reste pourtant plus dangereux que jamais, partout et pour tous. Il faut en être conscient, en parler, surtout aux jeunes.
Avec le St Patrick’s Hospital, le PDC participe activement à l’éducation, la distribution de préservatifs pour la prévention de la maladie et le traitement (trithérapie). Le dépistage est important afin de pouvoir agir et sauver des vies. Beaucoup de personnes, et notamment des femmes, sont encouragées à se soumettre aux tests tout en étant plus libres d’en parler autour d’elles, et de briser un sujet tabou si dangereux.
Mais au fait, quel rapport avec les lycaons ? Il est finalement évident puisque aider ces animaux à survivre, c’est aussi s’assurer d’un bon équilibre avec la communauté locale. Les bénéfices que peuvent obtenir la population grâce à la présence des lycaons sont autant de raisons de les préserver. Greg Rasmussen, Peter Blinston, et toute l’équipe du PDC l’ont bien compris, et participent activement au programme admirable qu’est www.wild4life.org, largement soutenu par le Wildlife Conservation Network (www.wcn.org).
Sur le chemin du retour, je me disais que l’un des enfants qui chantait son désespoir du sida lors de mon premier voyage sera peut être sauvé par ce programme, en remerciant ces lycaons bien providentiels.
Lewa, Kenya, November 2010
Sad trip
Stumpy, my friend the Black Rhinoceros, was killed last night. Savagely massacred by poachers who gave her no chance. After having also injured her one and a half year old baby (who is now doing better), they cut off her horn which will likely be sent to China to be made into powder to be used in traditional Chinese medicine.
Stumpy was 41 years old and gave birth to eight babies during her life. She is the third rhinoceros to be killed in Lewa in the past year, the first in the entire history of the reserve. Proof that 2010 was a terrible year for rhinoceros in Africa. The numbers are unbelievable. The projection is that by the end of the year more than 300 rhinos will be killed in South Africa, practically one a day! Zimbabwe is also affected and Kenya has had around 20 cases.
Why? Because each gram of horn is more expensive than gold! Chinese demand is increasing and people continue to believe that rhinoceros horn can cure maladies like cancer, which is totally false. Lewa is going to further reinforce security in this “war of the rhinos,” and continue it's work with the local population.
It is also crucial to educate the population of China. In 5 or 10 years there will be even more people that have the financial means to purchase these products and the demand for rhinoceros horn and elephant tusks will increase. This is a problem that must be attacked from all sides. As long as the demand is high there will be poachers ready to make some “easy” money.
Today another Black Rhinoceros was born at Lewa, like a symbol of resilience of a fragile species whose future is in the hands of Man. In South Africa, many schools have already taken action to “say no to poaching.” The dream is to have the same type of program in Hong Kong and China. I can promise you that this dream will become a reality in the coming years, bird's word!